Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a fait une apparition surprise samedi lors d’un meeting d’un de ses plus proches collaborateurs, esquissé un pas de danse et lancé à des milliers de supporters : « je suis là et serai toujours là.
Le chef de l’État, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) il y a plus de 11 mois, était apparu un peu plus souvent en public depuis son retour, il y a deux semaines, d’un long séjour privé à Londres où il subissait des « examens médicaux de routine » et « poursuivait sa rééducation ». Mais il est apparu sans avoir été annoncé samedi devant des milliers de supporters au stade Nzeng Ayong de Libreville, lors du meeting de clôture d’une tournée dans le pays de l’un de ses plus proches collaborateurs, son Directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga, qui s’y présentait comme son « messager ».
« Vous ne pouvez pas savoir la joie que c’est pour moi de me retrouver parmi vous », a lancé Ali Bongo aux supporters qui scandaient son nom. « Je rêvais de ce moment depuis pas mal de temps et c’est arrivé (…), il faut remercier Dieu et je tiens aussi à vous remercier tous pour le soutien que vous m’avez apporté, surtout dans les moments difficiles », a-t-il poursuivi, manifestement ému. « Je suis là », a-t-il martelé quatre fois, avant de conclure : « Je suis là et je serai toujours là ».
Tout de blanc vêtu, de la chemisette aux baskets, il a pris sa canne à deux mains sur la scène pour esquisser un pas de danse. Une longue convalescence sans aucune apparition publique ou presque, puis des discours millimétrés enregistrés et retransmis à la télévision, pour un homme qui multipliait par le passé les bains de foule et les allocutions en direct, ont longtemps nourri la rumeur selon laquelle Ali Bongo n’était plus en état de présider le pays après son AVC.
Une partie de l’opposition et de la société civile avait saisi, en vain, la justice pour exiger une expertise médicale afin de juger s’il est capable d’exercer ses fonctions. Ali Bongo Ondimba, réélu en 2016, est depuis dix ans à la tête du Gabon, où il a succédé à son père, Omar Bongo, qui dirigeait le pays depuis 1967.
Source: Jeune AfriqueMis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-exaucée