Les municipalités ont fait grève hier à Lesbos, Samos et Chios, les trois îles grecques les plus impactées par la crise migratoire, rapporte l’AFP relayant un communiqué commun desdites îles.
Cette grève est déclenchée pour protester contre le projet d’ouverture de nouveaux camps pouvant accueillir 5000 demandeurs d’asile chacun. Dans un communiqué commun, les municipalités des trois îles égéennes ont refusé toute «structure supplémentaire à Lesbos, Chios et Samos» et réclamé «la surveillance efficace des frontières maritimes et le retrait immédiat et massif» de milliers de demandeurs d’asile hébergés sur les îles grecques.
Les services municipaux sont fermés, selon le bureau du gouverneur de la région du nord de la mer Egée, dont dépendent ces trois îles.
Le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis a annoncé en novembre le remplacement des trois camps surpeuplés et insalubres sur ces îles par des structures «fermées» d’une plus grande capacité (5000 migrants par camp), mais les autorités locales réclament au contraire la réduction du nombre des migrants sur leurs îles. «Nous sommes seuls malheureusement. D’abord les Européens ont abandonné la Grèce et maintenant la Grèce abandonne les îles et surtout Lesbos», a déclaré le maire de Lesbos, Stratis Kitelis.
Quelque 17 000 demandeurs d’asile sont hébergés actuellement dans le camp de Moria, prévu initialement pour 2800 personnes. A Chios, le camp accueille également près de 6000 réfugiés, alors qu’il n’a été conçu que pour 1000 personnes.
Plus de 40 000 demandeurs d’asile se trouvent actuellement dans les cinq centres d’enregistrement et d’identification «hotspots» des îles de Lesbos, Chios, Samos, Leros et Kos. Le gouvernement grec a commencé à transférer des centaines de demandeurs d’asile des îles égéennes sur le continent, avec l’objectif d’en relocaliser 20 000 d’ici début 2020, mais les camps sur le continent sont déjà presque tous saturés.
Source: El watan/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée