Le 16 décembre, au lendemain d’une rencontre à huis clos entre Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar, le Parlement turc a entériné un accord qui prévoit entre autres une présence turque dans le pays ainsi qu’une formation des cades militaire par Ankara.
Jusqu’ici, l’aide turque au camp de Fayez al-Sarraj s’était limitée à des armes, des véhicules militaires, des drones et des experts turcs pour les faire fonctionner.
Le 15 décembre au soir, après sa rencontre à huis clos avec le dirigeant libyen, leur deuxième rencontre en moins de 20 jours, Recep Tayyip Edogan a déclaré qu’il prendra toutes les mesures nécessaires pour cette fois-ci envoyer des troupes en Libye.
Par ailleurs, il s’en est à nouveau pris à Khalifa Haftar et a qualifié le maréchal d’« illégal, tout comme son armée ». L’un des conseillers du président turc a même affirmé ce 16 décembre : « La Libye est désormais sous notre responsabilité ».
Avancée d’Haftar, Sarraj fragilisé
Le Parlement turc a donc entériné le 16 décembre l’accord militaire et sécuritaire signé en novembre dernier avec la Libye qui donne à la Turquie la possibilité d’être présente sur le territoire libyen. Il prévoit aussi la formation, par la Turquie, de cadres militaires et sécuritaires en Libye. Il prévoit enfin la fourniture par Ankara de toutes sortes d’armes à ce pays.
Fayez al-Sarraj se trouve fragilisé à Tripoli depuis l’avancée du maréchal Khalifa Haftar, la semaine dernière dans Tripoli. L’homme fort de l’est du pays mène depuis le mois d’avril dernier une offensive pour prendre le contrôle du pays. Ses forces sont soutenues par les Émirats arabes unis et par l’Égypte, deux rivaux régionaux d’Ankara.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée