La Somalie renoue ses liens avec le système financier mondial

Le président de la Somalie, Mohamed Abdullhi Mohamed «Farmajo

Pour la première fois depuis 30 ans, le pays a normalisé ses relations avec la Banque mondiale. Mogadiscio a réglé ses arriérés, ce qui marque la fin d’un long processus qui devrait offrir des opportunités de développement.

La Somalie revient de loin, elle qui avait accumulé plus de cinq milliards de dollars de dette fin 2018. Mais au vu des progrès accomplis et du paiement des arriérés, la Banque Mondiale a donc accepté le retour de Mogadiscio dans son giron. Cela veut dire que le pays peut de nouveau accéder à des subventions ou des prêts qui pourront être investis dans l’éducation, la santé ou encore les infrastructures. Le tout offre un espoir de développement et de réduction de la pauvreté.

Depuis plusieurs années, la Somalie bénéficie de l’initiative HIPC pour les pays pauvres très endettés. Le programme permet aux créanciers d’alléger la dette des nations déshéritées, réduisant ainsi les contraintes sur la croissance économique.

Les réformes de Mogadiscio

En échange Mogadiscio a entrepris des réformes fiscales, économiques, politiques. Le pays a renforcé son arsenal juridique et ses systèmes dans la collecte des revenus, le budget, la passation de marchés. On peut citer la loi sur la gestion de l’argent public, celle sur les sociétés destinée à faciliter les affaires ou encore un audit annuel du budget présenté au Parlement.

Hugh Riddel, représentant de la Banque Mondiale en Somalie, dit avoir observé « des réformes fondamentales, augmentant la production de revenus, pas seulement aux port et aéroport de la capitale, mais aussi dans le secteur privé. »
Avant la Somalie, 36 nations ont validé un allègement de leur dette, comme la RDC, le Togo, le Mali ou encore la Côte d’Ivoire.

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Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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