Les quelque 1600 adeptes du culte de la prophétesse Zebiya sont de retour dans leur pays, le Burundi. Ils ont été envoyés dans un centre de rééducation par les autorités, après avoir été expulsés par le gouvernement congolais qui les accusait d’être en situation irrégulière en RDC. Mais leur situation inspire toujours de l’inquiétude.
Selon le HCR, les adeptes du culte de la prophétesse Zebiya étaient venus légalement en RDC. Seulement, ils n’avaient pas fait les demandes adéquates pour y obtenir l’asile.
Résultat, ces fidèles, qui ont fait l’objet d’exactions en RDC, violentés pour certains au Rwanda, se retrouvent de retour dans un pays, le Burundi, où ils ont déjà été massacrés et menacés. Ce qui inquiète l’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch.
« On considère que leur vie est en danger, nous explique Lewis Mudge, directeur de HRW pour l’Afrique centrale. Leur sécurité ne peut pas être assurée. Depuis 2013, Human Rights Watch a documenté des abus commis contre ce groupe religieux, particulièrement des cas de tueries en mars 2013 à Busende, dans la province de Kayanza, où la police a tiré à balles réelles sur ce groupe de fidèles…
En 2015, il y a eu plusieurs adeptes qui ont été forcés de déclarer leur préférence pour le président Nkurunziza. Pour des raisons religieuses, ils ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas avoir d’avis politique et ils ont refusé déclarer leur soutien au président du parti au pouvoir. Par la suite, ils ont été menacés fortement, particulièrement par les agents des Imbonerakure, les milices liées au parti au pouvoir Burundi ».
Source : Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée