Les quatre militaires sont « à ce stade, asymptomatiques ». L’un des patients a été pris en charge sur place, les trois autres ont été rapatriés en France.
Quatre officiers français déployés au Sahel dans le cadre de l’opération antidjihadiste « Barkhane » ont été testés positifs au Covid-19, a indiqué jeudi 2 avril à l’AFP l’état-major, ce qui constitue les premiers cas rendus publics parmi les forces françaises projetées en opérations extérieures. « L’opération “Barkhane” a connu ses quatre premiers cas confirmés d’infection par le coronavirus », selon l’état-major.
Parmi ces quatre officiers, « un des patients est pris en charge et soigné sur place et trois autres ont déjà été rapatriés » vers la France, « de même qu’un autre officier symptomatique sans pour autant avoir été testé », précise le porte-parole de l’état-major, le colonel Frédéric Barbry.
« Pas d’impact sur les opérations »
Ces quatre officiers testés positifs au Covid-19, « arrivés en bande sahélo-saharienne il y a plusieurs semaines », sont « à ce stade asymptomatiques ». Le diagnostic a été confirmé par des tests effectués sur place par le service de santé des armées, par un laboratoire biologique civil local ou à leur arrivée en France.
« Tous les cas “contact” ont été identifiés et placés en quatorzaine en zone dédiée », souligne le colonel Barbry, en précisant que « ces cas de contamination, de même que les dispositions prises pour préserver le personnel de la force n’ont pas d’impact sur les opérations, qui se poursuivent à un rythme soutenu »
Le ministère français des armées déplore par ailleurs dans ses rangs un premier décès dû au nouveau coronavirus, a-t-il annoncé jeudi. Il s’agit d’un employé civil du service d’infrastructure de la défense (SID), décédé le 30 mars à l’âge de 62 ans.
L’opération andidjihadiste « Barkhane », forte de 5 100 militaires, lutte contre les mouvements djihadistes en collaboration avec les pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad). C’est la principale opération extérieure des armées françaises.
Source: Le Monde Afrique/Mis en Ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée