Le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, est convoqué ce lundi devant le parquet général près la cour d’appel de Matete dans le cadre des enquêtes sur l’utilisation des fonds alloués au programme présidentiel des 100 jours. D’après nos sources, il sera représenté par ses avocats.
« L’UNC réaffirme son attachement à l’État de droit dans notre pays, mais note que la dite invitation du parquet est le point culminant de l’acharnement contre la personne de son président national ». L’annonce de « l’invitation » du chef de cabinet du chef de l’État par le parquet général près la cour d’appel de Matete a été accueillie par une levée de boucliers de la part des cadres de l’Union pour la nation congolaise, son parti.
Le procureur veut en effet entendre Vital Kamerhe, ce lundi, dans le cadre de l’enquête sur l’utilisation des fonds alloués au programme présidentiel des 100 jours.
Kamerhe se fera représenter
Mais pour les ministres, députés et nombreux conseillers présidentiel et ministériels qui forment la direction politique du parti, cette convocation est le fruit d’une « campagne de diabolisation par certaines officines en mal de positionnement » visant Kamerhe, « aussi bien sur les médias que les réseaux sociaux, et ce, depuis plusieurs mois ».
Dans un communiqué au vitriol, la direction politique nationale de l’UNC dénoncé « la grave légèreté avec laquelle cette invitation a été adressée » au directeur de cabinet du chef de l’État, y relevant notamment erreurs de dates et confusion sur l’adresse du destinataire.
D’après nos sources, le principal intéressé a décidé de ne pas répondre à cette « invitation » du parquet, et se fera représenter par ses avocats.
Selon un proche du directeur de cabinet du président congolais, il existe un « noyau autour du président de la république » qui veut « obtenir la tête de Vital Kamerhe » qui, selon les accords politiques signés entre lui et Tshisekedi à Nairobi fin 2018, fait du président de l’UNC le candidat de la coalition Cap pour le Changement à la présidentielle de 2023.
La justice congolaise enquête depuis plusieurs semaines sur des soupçons de détournement des fonds alloués à l’exécution du « Programme des 100 jours », lancé en mars 2019 par le président Félix Tshisekedi, prévoyant notamment la construction d’infrastructures routières et à la gratuité de l’enseignement de base.
Plusieurs personnes ont déjà été entendues dans le cadre de ces enquêtes, dont le directeur général de la Rawbank, Thierry Taeymans, ou encore celui de Safricas, David Blattner. La justice congolaise a également entendu l’un des frères du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, membre de la commission présidentielle sur les 100 jours, ainsi que le comptable de la présidence.
Source: Jeune Afrique/Mis en Ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée