A l’ONU, les mauvais payeurs doivent passer à la caisse. Et vite ! Surtout en ces temps de pandémie mondiale. Les Nations unies alertent les États membres sur les retards de contribution dans le budget des opérations de maintien de la paix dans le monde. L’ONU pourrait avoir du mal à rembourser les pays contributeurs de troupes. Ce serait doublement dramatique car les rotations des casques bleus sont gelés jusque fin juin au moins.
Depuis que la pandémie de coronavirus a paralysé le quartier général de l’ONU, de nombreuses précautions ont été prises pour s’assurer que la quinzaine de missions de maintien de la paix puisse continuer sans interruption, voire même aider les pays dans lesquels elles se déroulent dans la lutte contre le Covid-19.
La France, puis l’Union européenne ont montré l’exemple en affirmant immédiatement qu’elles ne retireraient aucun de leurs casques bleus. Le Canada, la Grande-Bretagne et l’Espagne ont un moment pensé à faire revenir leurs troupes, mais ont finalement abandonné leur projet.
Plus de 700 millions de dollars venus des États-Unis
Pour que les pays fournisseurs de soldats onusiens – Éthiopie, Pakistan et Inde en tête – ne soient pas tentés par la même idée, le secrétaire général Antonio Guterres aimerait réduire les retards de remboursement à leur égard. Il a alerté les 193 États membres du danger potentiel à faire porter à ces pays la crise de liquidités en ces temps critiques.
Les États-Unis ont alors payé 703 millions de dollars, soit la moitié de leurs dettes au budget des opérations de maintien de la paix, ce qui devrait permettre aux Nations unies de rembourser les salaires des soldats et policiers de la fin de l’année 2019 et de tenir jusqu’au trimestre prochain.
Source: Rfi Afrique/Mis en Ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée