Le président Félix Tshisekedi a officiellement écrit aux deux chambres du Parlement congolais pour solliciter la prorogation de l’état d’urgence sanitaire qui expire le 24 avril. L’Assemblée nationale et le Sénat acceptent finalement le principe de se réunir séparément et non par congrès comme ils le souhaitaient. Cependant, ces débats interviennent dans un contexte agité.
Dans l’ordonnance du 19 avril dernier signée par Félix Tshisekedi, il est mentionné que les deux chambres du Parlement ne peuvent se réunir que pour statuer « sur la demande d’autorisation de prorogation de l’état d’urgence proclamée le 24 mars ». Cette mention agace particulièrement le bureau de l’Assemblée nationale et celui du Sénat.
En effet, ils estiment que Félix Tshisekedi n’a pas le droit de fixer l’ordre du jour au Parlement ni de limiter la liberté des sénateurs et députés de se réunir même pendant la période d’état d’urgence. Certains députés, pour la plupart, membres du Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président de la République Joseph Kabila, ont demandé aux deux chambres du Parlement de manifester ouvertement et publiquement leur désapprobation.
Climat de défiance
Cette situation intervient dans une période marquée également par un climat de défiance entre le FCC et Cap pour le changement (CACH) de Félix Tshisekedi. Le camp présidentiel redoute toujours les embuches à l’Assemblée nationale et au Sénat largement acquis à la cause de Joseph Kabila.
Différents points étaient également à l’ordre du jour de la rencontre de ce mardi après-midi entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. Et ce climat de suspicion risque de perdurer encore longtemps.
Source: Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée