En RDC, les accusations contre Vital Kamerhe se précisent. Depuis le 9 avril, le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi est détenu à la prison de Makala. Son procès devrait débuter le 11 mai prochain sur « l’affaire des maisons préfabriquées ». Ses avocats ont bien reçu une citation à comparaître.
Selon ce document, il y aura trois co-accusés dans ce procès. On y retrouve bien sûr Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président, mais aussi Samih Jammal, l’administrateur général des sociétés Samibo Congo Sarl et Husmal Sarl. C’est cette dernière société qui représente le fabricant turc Karmod en RDC. Elle devait livrer ces 4 500 maisons destinées à des logements sociaux dans cinq provinces. Trois mille devaient servir à améliorer les conditions de logement des policiers et des militaires dans la capitale.
Samih Jammal est accusé, avec le directeur de cabinet du président, d’avoir détourné plus de 50 millions sur quelque 60 millions de dollars décaissés entre mars et août 2019 sur ces deux projets du « programme des 100 jours ». Le troisième co-accusé, Jeannot Muhima, est chargé de l’import-export à la présidence.
Outre le détournement des 50 millions destinés à ce programme, la justice reproche à Vital Kamerhe d’avoir indirectement bénéficié par l’intermédiaire de sa belle-fille, Soroya Mpiana, d’une importante concession sur une parcelle appartenant à Samih Jammal.
Thomas Luhaka convoqué
Pour les avocats du directeur de cabinet, il n’y a aucune preuve qui sous-tend ces accusations. Vital Kamerhe n’a jamais décaissé lui-même un sou des caisses du trésor public, expliquent-ils. Ils affirment que le directeur de cabinet n’a même jamais entendu parler de cette parcelle.
À noter que sur un autre volet de l’affaire, celui de la réhabilitation des routes au Nord et au Sud-Kivu par la société Sococ, l’ancien ministre des Infrastructures, Thomas Luhaka, a été convoqué ce mercredi par le parquet.
Source : Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée