Le ministère congolais de la Santé a officiellement annoncé, jeudi, la fin de la dixième épidémie d’Ebola, qui s’est déclarée en 2018 dans l’est du pays et a fait plus de 2 200 morts.
Le ministre congolais de la Santé Eteni Longondo a officiellement proclamé, jeudi 25 juin, la fin de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo. Il s’agit de la deuxième vague la plus grave depuis la découverte du virus en 1976.
Déclarée le 1er août 2018, cette dixième épidémie de fièvre hémorragique sur le sol congolais a tué 2 277 personnes, a déclaré le ministre de la Santé. Il a ainsi parlé de l’épidémie « la plus longue, la plus complexe, et la plus meurtrière » dans l’histoire du pays.
Seule l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2013-2016 avait fait plus de victimes, soit plus de 11 000. « Cette dixième épidémie était très particulière », « dans un contexte très complexe », a souligné le ministre. Il a notamment évoqué « un activisme des groupes armés causant une insécurité chronique ».
Dans un communiqué, les Nations unies ont avancé le chiffre de « 11 morts parmi le personnel médical et les patients ». Un médecin de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait été abattu à la fin d’une réunion en avril 2019 à Butembo, l’un des épicentres de l’épidémie.
Une autre épidémie en cours dans l’Ouest
L’OMS avait fait en juillet 2019 de cette épidémie une urgence sanitaire de portée internationale, par peur de sa propagation aux pays voisins, comme au Rwanda et en Ouganda, où quelques cas ont été enregistrés.
La vaccination a été massivement utilisée sur plus de 320 000 personnes lors de cette épidémie, qui a principalement touché la province du Nord-Kivu.
Une autre épidémie a été récemment déclarée à 1 000 km dans l’ouest du pays, à Mbandaka, sans lien avec celle qui s’achève. Au total 24 cas (21 confirmés et 3 probables) ont été enregistrés, avec 13 décès associés, d’après l’OMS.
Source: France 24 /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée