C’est la traduction concrète du réchauffement politique entre la France et le Rwanda. Les deux pays ont signé mardi 30 juin à l’Agence française de développement des accords de financements portant sur 50 millions d’euros. Ces accords financiers sont les premiers signés depuis près de trente ans entre les deux pays.
Il s’agit de deux accords. Un premier de 40 millions sous forme de prêt à taux réduit pour la lutte contre les effets de la pandémie de Covid-19 et le reste sous forme de dons pour un programme de formation professionnelle et d’enseignement du français. Mises à mal par le génocide des Tustsi au Rwanda en 1994, les relations entre les deux pays ont longtemps été mauvaise, Kigali accusant la France de complicité dans le génocide. Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, les relations sont considérablement réchauffées.
« Je me suis rendu au Rwanda il y a exactement un an et j’étais le premier directeur général de l’Agence Française de Développement à visiter le pays depuis 1992, explique Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de Développement à Olivier Rogez du service Economie de RFI. Et j’avais vu, à ce moment-là, le président Kagame et le ministre des Finances. Il avait souhaité que nous reprenions des relations financières.
Bien sûr, tout cela n’est possible que parce que le président de la République rwandaise et le président de la République française Emmanuel Macron ont ouvert la voie politiquement.
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Donc évidemment, nous intervenons dans ce cadre, mais pour se réconcilier, je pense qu’il faut amener des preuves concrètes et apporter des services, des biens… Une amélioration de la situation des populations. Je pense qu’on fait quelque chose de bien au Rwanda et que cela contribue à créer un lien positif, utile, entre nos deux pays ».
Source: Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée