Le Parti démocratique gabonais (PDG) ne badine pas avec la discipline interne. Tous les sénateurs et députés qui n’ont pas voté ou se sont abstenus lors de l’adoption de la loi qui dépénalise l’homosexualité dans le pays ont été sanctionnés, a annoncé le 1er août la Commission permanente de discipline du parti. Soit 25 cadres qui reçoivent une mise en demeure et un avertissement avec inscription au dossier.
La décision est tombée comme une bombe, jamais le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir depuis 52 ans, n’a été aussi sévère contre ses principaux ténors. Sur la liste des poids lourds sanctionnés, on compte l’actuel vice-président du Sénat, Léonard Andjembé, pourtant considéré comme l’un des gardiens du temple et qui occupe ce poste depuis une dizaine d’années. Avec lui, se trouvent plusieurs membres du bureau de l’Assemblée nationale, dont Malika Bongo Ondimba, la fille aînée du chef de l’État, et Idriss Ngari, un autre cacique de l’époque d’Omar Bongo.PUBLICITÉ
Loi controversée
Julien Nkoghe Békalé, Premier ministre au moment du vote du 25 juin, est également sanctionné pour n’avoir pas organisé des concertations des groupes parlementaires du parti à l’Assemblée nationale et au Sénat. Limogé donc de son poste de Premier ministre juste après le vote de cette loi controversée, il s’est pourtant présenté comme le principal défenseur de la cause homosexuelle au Gabon.
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David Ella Mintsa, un des porte-parole du parti est également sanctionné, tout comme l’actuel ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya. Un cadre du parti explique qu’ils resteront tous en poste mais qu’ils ne seront plus prioritaires à aucune nomination et ils risquent la radiation en cas de récidive.
Source :Rfi Afrique/Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée