Le pays, qui a maintenu ses frontières fermées, est confronté depuis plusieurs semaines à une multiplication des foyers de contamination.
L’Algérie a fait part de sa « surprise », dimanche 2 août, après la décision de l’Union européenne (UE) de la retirer des pays exemptés de restrictions de voyage du fait d’une recrudescence des contaminations au coronavirus.
Le ministère algérien des affaires étrangères, Sabri Boukadoum, « marque sa surprise devant cette procédure, d’autant qu’elle est sans effet pratique, l’Algérie ayant déjà décidé de maintenir ses frontières fermées » pour protéger ses habitants « des cas de Covid-19 importés », a-t-il fait savoir dans un communiqué. Il a assuré que l’Etat avait engagé « des moyens et des efforts colossaux » pour lutter contre la propagation de l’épidémie.
L’Algérie, troisième pays du continent africain le plus touché en termes de décès (derrière l’Egypte et l’Afrique du Sud), est confrontée depuis plusieurs semaines à une multiplication des foyers de contamination. Elle a enregistré, le 24 juillet, un record quotidien d’infections (675 cas). Près de 31 500 contaminations ont été recensées dans le pays depuis le 25 février, dont 1 231 décès.
Le Conseil de l’UE a annoncé, jeudi, le retrait de l’Algérie de la liste des pays exemptés de restrictions aux voyages. Cette liste, basée notamment sur des critères épidémiologiques et soumise à une révision tous les quinze jours, précise les pays pour lesquels les restrictions aux frontières extérieures de l’UE « devraient graduellement être levées ». La recommandation européenne n’est pas contraignante : chaque Etat membre reste responsable des voyageurs qu’il laisse entrer sur son territoire. L’UE tente toutefois de se coordonner pour maintenir la liberté de circulation au sein de l’espace Schengen.
Source : Le Monde Afrique /Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée