La coopération portera sur la formation des officiers congolais par l’armée américaine. Les États-Unis pourraient aussi relancer la question de l’installation en RDC de la base de l’Africom.
Le gouvernement des États-Unis vient de relancer sa coopération avec la République démocratique du Congo, après quelques années de relations tendues avec le régime de l’ex-président Joseph Kabila. Ce dernier s’opposait à la demande de l’armée américaine d’installer dans le pays la base du commandement militaire américain pour l’Afrique, l’Africom. Mais avec le président Felix Tshisekedi, les relations entre les deux pays se sont réchauffées. Aujourd’hui, la relance de la coopération militaire se traduira par la formation d’officiers congolais aux Etats-Unis.
Le député Mohamed Bule, ex-vice-ministre de la Défense, général de l’armée en retraite et ancien rapporteur de la Commission défense et sécurité à l’Assemblée nationale, pense ainsi que Washington pourrait relancer la question de la base de l’Africom.
Parce que dit-il « ce sont les États-Unis qui avaient demandé l’installation du quartier général de l’Africom dans notre pays. Il appartient donc aux États-Unis de profiter de cette reprise de la coopération militaire pour relancer cette question. »
Effort dans le combat de la traite des personnes
Dans sa lettre au président Félix Tshisekedi, le lieutenant-général James Vechery, commandant en second de l’Africom, l’a félicité pour le statut de niveau 2 qu’occupe désormais la République démocratique du Congo dans le rapport annuel des États-Unis sur la traite des personnes.
Les États-Unis reconnaissent donc les efforts du gouvernement congolais dans la lutte contre la traite des êtres humains. Une éventualité qui, selon Trésor Kibangula, analyste du Groupe d’étude sur le Congo (GEC) était totalement exclue il y a trois ans.
Il explique »le pays se trouvait depuis 2017 au niveau 3 de la liste du rapport sur la traite des personnes qui identifie chaque année des États dont les forces armées, de sécurité ou de police recourent aux enfants soldats ou soutiennent des groupes qui participent au recrutement d’enfants soldats. Les États-Unis prennent en compte aussi ici les efforts de l’État congolais de poursuivre des officiers militaires soupçonnés de crimes sexuels », affirme l’analyste du Groupe d’étude sur le Congo.
Signalons que des troupes de l’Africom sont engagées dans des opérations contre les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur, la LRA, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
Source: Deutsch Welle Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée