Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a déclaré qu’il avait eu des entretiens «directs et transparents» avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo à Khartoum mardi, notamment sur le retrait du Soudan de la liste des États américains qui soutiennent le terrorisme.
Pompeo a atterri au Soudan après avoir volé sans escale depuis Israël sur ce qu’il a dit être le premier vol officiel sans escale entre les deux pays, alors que les États-Unis favorisent des relations soudano-israéliennes plus solides.
Sa visite fait partie d’une tournée régionale suite à un accord entre Israël et les EAU ce mois-ci pour forger des relations complètes, et intervient alors qu’Israël et les États-Unis poussent davantage de pays arabes à suivre.
Les États-Unis ont sanctionné le Soudan pour son soutien présumé aux groupes militants et à la guerre civile au Darfour, pendant le règne d’Omar al-Bashir Bashir, le dirigeant de longue date évincé par l’armée en avril 2019.
Les sanctions commerciales ont été levées en 2017, mais le Soudan reste sur la liste américaine des États qui soutiennent le terrorisme, ce qui l’empêche d’accéder à des financements indispensables de prêteurs internationaux.
Hamdok a également déclaré dans un tweet que lui et Pompeo avaient discuté du soutien au gouvernement de transition dirigé par des civils du Soudan et qu’il attendait avec impatience «des mesures tangibles positives» pour soutenir la révolution soudanaise.
Pompeo a déclaré sur Twitter après son décollage de Tel Aviv: « Heureux d’annoncer que nous sommes sur le PREMIER vol officiel NONSTOP d’Israël au Soudan! »
Le département d’État a déclaré que la brève escale de Pompeo à Khartoum était de discuter du soutien américain au gouvernement dirigé par des civils et de «l’approfondissement des relations entre le Soudan et Israël».
Interrogé pour savoir si Pompeo annoncerait une percée au Soudan comme la normalisation des relations avec Israël ou la levée des sanctions américaines, un responsable américain à bord du vol de Pompeo a déclaré: «Il est possible que plus d’histoire soit faite.»
Les liens avec Israël sont une question sensible au Soudan, qui faisait partie des ennemis musulmans extrémistes d’Israël sous Béchir.
En février, le chef du conseil au pouvoir, le général Abdel Fattah al-Burhan, a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en Ouganda, mais a jeté le doute sur une normalisation rapide des relations.
Le Soudan a annoncé le 19 août qu’il avait limogé son porte-parole du ministère des Affaires étrangères après avoir qualifié la décision des Émirats arabes unis de devenir le troisième pays arabe à normaliser ses relations avec Israël de «mesure courageuse et audacieuse».
Source : Reuters Afrique /Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée