Le chef de l’État kényan est accompagné de cinq de ses ministres pour cette visite dédiée à la coopération économique. Il a participé ce jeudi matin à la conférence de la Banque publique d’investissement, l’institution chargée de promouvoir les entreprises françaises à l’étranger, aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron.
Les deux chefs d’État en ont profité pour évoquer les opportunités économiques qui les lient, malgré la crise sanitaire mondiale. Et c’est un Uhuru Kenyatta plutôt déterminé qui est apparu sur la scène de la conférence. Il a bien sur évoqué les difficultés posées par la crise du Covid-19, « mais le monde doit continuer de tourner, a-t-il martelé, nous devons continuer d’avancer ». C’est un combat global, a rappelé le président kényan, aucun pays ne peut s’en sortir seul, et pour cela, il faut s’appuyer sur le principal atout de l’Afrique : les jeunes générations.
« Nous regardons souvent le continent africain pour ses ressources naturelles : les diamants, le pétrole, le gaz… Et nous avons tendance à fermer les yeux sur le véritable potentiel de l’Afrique : nos jeunes hommes et nos jeunes femmes, leur capacité à participer à la construction d’un monde meilleur pour nous tous », a déclaré Uhuru Kenyatta.
Face aux entrepreneurs français, le dirigeant l’assure : il y a des opportunités à saisir au Kenya. Et à ses côtés, le président Emmanuel Macron ne cache pas son engouement pour le pays. Une « porte d’entrée », selon ses mots, « sur toute la région ».
« Pour nous c’est très important parce qu’on s’est peut-être habitués à avoir des très gros contrats avec toujours les mêmes acteurs dans les mêmes pays en Afrique. Et ce n’est pas bon. Ce n’est pas bon pour les pays africains et ce n’est pas bon pour nous. Parce que ce n’est pas comme ça qu’on est innovants. Ce n’est pas comme ça qu’on donne une image de la France qui est forcément la bonne. Ce n’est pas comme ça qu’on apporte une réponse qui est la plus utile à l’entrepreneuriat, la jeunesse et le développement africain », estime le président français.
La visite d’Uhuru Kenyatta en France doit durer cinq jours. Il doit encore notamment rencontrer le Medef, c’est-à-dire le patronat français.
Source : Rfi Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée