Dans l’attente d’élections, le président Mohamed Abdullahi Mohamed est jugé illégitime par l’opposition après la fin officielle de son mandat.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra mardi 9 février une réunion à huis clos sur la crise politique en Somalie, où l’opposition juge désormais le président illégitime, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.
Cette réunion a été demandée par le Royaume-Uni, actuellement président en exercice du Conseil de sécurité, selon les mêmes sources. Dans son programme mensuel, Londres avait prévu une session publique du Conseil de sécurité sur la Somalie le 22 février, avant un renouvellement de la mission de l’Union africaine dans le pays, l’Amisom, qui vient à échéance le 28 février.
Pour l’ONU, dans la crise actuelle, « il y a encore de l’espace pour que les dirigeants somaliens se retrouvent et trouvent une solution politique qui préserve les institutions », a affirmé lundi, lors de son point presse quotidien, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric. « Nous pensons qu’un dialogue entre toutes les parties impliquées est essentiel pour avoir un accord clair et large sur la voie à suivre », a-t-il ajouté.
La Somalie s’est enfoncée dans la crise avec un président, Mohamed Abdullahi Mohamed – surnommé « Farmajo » –, qui est jugé illégitime par l’opposition après la fin officielle de son mandat, dimanche, sans être parvenu à organiser des élections. Le pays est plongé dans l’instabilité depuis 1991 et la chute du régime militaire de l’ex-président Siad Barre, qui a précipité la Somalie dans une guerre des clans suivie par l’insurrection des islamistes radicaux chabab.
Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée