Le ministre de l’Intérieur libyen, Fathi Bachagha, est sorti indemne hier d’une tentative d’assassinat près de Tripoli, selon son entourage, cité par l’AFP. Il fait partie du Gouvernement d’union nationale (GNA) sortant de Fayez Al Sarraj, basé dans la capitale Tripoli et reconnu par les Nations unies.
Il était fortement pressenti pour occuper le poste de Premier ministre par intérim, finalement revenu le 5 février à Abdel Hamid Dbeibah, dans le cadre d’un processus politique parrainé par l’Organisation des Nations unies (ONU).
Le convoi de F. Bachagha a été la cible de balles tirées à partir d’une voiture blindée à Janzour, à une douzaine de kilomètres de Tripoli, a indiqué son entourage.Advertisements
«L’escorte de police qui suivait le ministre a riposté. Deux des assaillants ont été arrêtés, le troisième a été blessé et transféré à l’hôpital. Le ministre va bien.» Il revenait d’une visite de routine au siège d’une nouvelle unité de sécurité qui dépend de son ministère, d’après la même source.
Dix ans après le soulèvement appuyé par l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) qui a renversé le régime de Mouammar El Gueddafi en 2011, la Libye est minée par les luttes de pouvoir, divisée entre deux autorités rivales, sur fond d’ingérences étrangères.
Le GNA à Tripoli et des autorités parallèles dans l’Est liées au maréchal Khalifa Haftar. Le 23 octobre, les deux camps rivaux ont signé un accord de cessez-le-feu permanent avec «effet immédiat», après des discussions à Genève sous l’égide de l’ONU.
Le 5 février, outre le Premier ministre par intérim, un Conseil présidentiel transitoire de trois membres a été désigné par un forum politique libyen en Suisse, pour assurer la transition dans l’attente d’élections annoncées pour décembre.
Source : El watan/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée
