L’Espagne aspire à devenir un « partenaire stratégique et spécial » de l’Afrique, où sa présence économique reste encore modeste, a affirmé, lundi 29 mars, le premier ministre Pedro Sanchez lors de la présentation d’un plan intitulé « Focus Afrique 2023 ». « Nous allons faire de ces dix prochaines années […] la décennie de l’Espagne en Afrique », a-t-il lors de la présentation de ce plan qui, outre le volet économique, inclut un volet coopération dans les migrations, un autre sur la sécurité et un autre encore visant à valoriser le rôle des femmes.
Peu de détails concrets ont été donnés lors de la présentation de ce plan, faite au côté du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, qui a profité de sa visite à Madrid pour pousser à investir en Afrique, récemment dotée d’une zone continentale de libre-échange, la ZLEC, encore balbutiante. « Imaginez les opportunités d’affaires et d’investissements qu’apporteront ces infrastructures pour relier nos marchés de manière plus efficace », a déclaré le président ghanéen, dont le pays héberge le secrétariat de cette nouvelle zone de libre-échange mise en place le 1er janvier et qui doit encore travailler à faire disparaître droits de douane et autres obstacles.
L’Afrique représente jusqu’à présent 6 % des exportations espagnoles et 7 % de ses importations, selon les chiffres du gouvernement. Un continent où les grandes puissances économiques comme la Chine, les Etats-Unis et la France sont très présentes et où la progression des entreprises espagnoles est, selon M. Sanchez, l’« un des objectifs actuels » du gouvernement. Le premier ministre se rendra en Angola et au Sénégal les 8 et 9 avril, deux pays considérés comme prioritaires. Au Sénégal, la visite revêtira également un aspect sécuritaire, puisque le pays est l’un des principaux partenaires de Madrid dans la lutte contre l’immigration illégale.
Source : Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée