La France a rouvert hier son ambassade à Tripoli, la capitale de la Libye, qu’elle a quittée en 2014 pour des raisons de sécurité, rapporte l’AFP.
Elle a repris ses activités dans un nouveau bâtiment installé en périphérie de la capitale. Cette réouverture intervient alors que la Libye est dirigée par un gouvernement intérimaire désigné, qui a obtenu le 10 mars la confiance du Parlement. Il a pour mission d’unifier les institutions du pays et d’organiser des élections nationales le 24 décembre.
Après la chute de Mouammar El Gueddafi en 2011, la Libye est plongée dans une grave crise politique qui s’est transformée en conflit armé, marqué par l’existence de pouvoirs rivaux en Tripolitaine (ouest) et Cyrénaïque (est). Ainsi, la plupart des diplomates et expatriés ont été contraints de quitter le pays, après avoir été à plusieurs reprises la cible d’attaques et d’enlèvements. L’attaque la plus meurtrière a eu lieu le 11 septembre 2012. Elle a visé le consulat américain à Benghazi (est) et a coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur Chris Stevens. L’ambassade de France à Tripoli a été la cible, en avril 2013, d’un attentat à la voiture piégée, qui a fait deux blessés parmi les gendarmes. D’autres représentations diplomatiques ont déjà annoncé qu’elles reprendront leurs activités à Tripoli, comme celles de la Grèce, Malte ou l’Egypte. Celle de l’Italie est la seule représentation occidentale ouverte depuis 2017.
Source: El watan/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée