Un mois de juin au service de la diaspora ivoirienne, sa charge des militants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) l’a rattrapé ce mois de juin. Ce qui ne l’a pas non plus éloigné de son quotidien de patron du Fonds d’entretien routier (Fer). Un atelier ici, visite d’un chantier là et entre temps, Lanciné Diaby est au four et au moulin tout au long de ce mois.
13 et 14 juin. Hôtel Suprême de Grand-Bassam. L’atelier technique de suivi des conditions préalables du Compact, un programme du Millennium Challenge Corporation (MCC) notamment a eu lieu sur les engagements de l’Etat relativement au Fonds d’Entretien Routier (FER). Dans le cadre des partenariats au développement, le MCC est un point cardinal pour le gouvernement de la Côte d’Ivoire, l’un des pays privilégiés de cette initiative américaine. Du coup, pour cet atelier, aussi bien la directrice générale de Millenium Challenge Account (Mca) et celle pays du Millenium Challenge Corporation étaient toutes présentes, marques de l’importance de ce partenariat. L’une et l’autre ont félicité le Fer pour le travail abattu et insisté sur l’importance qu’accorde Washington à l’application rigoureuse des conditions préalables. Si l’Etat ivoirien est contraint par les directives de cette rencontre d’augmenter de 20% le budget alloué au Fer, c’est aussi l’opportunité de bénéficier à moyen terme d’un apport conséquent du MCC sur une longue durée et de « renforcer la transparence dans la gestion », ce à quoi est très attaché Lanciné Diaby qui a été rassuré par la participation du Ministère de l’Equipement et de l’entretien routier, celui des Finances mais aussi celui du Budget et du Portefeuille d’Etat. Ce fut la principale activité pour Lanciné Diaby pour qui « les partenariats internationaux sont fondamentaux pour les divers projets du Fer » car selon le directeur général, « plus il y a des partenaires, plus l’exigence de la transparence et de la bonne gestion s’impose« .
Le Fer au cœur de son agenda
Le Fonds d’entretien routier dont il est depuis 2017 le Directeur général a toujours été prioritairement au cœur de son quotidien. Le 18 juin, il était donc aux côtés de son ministre de tutelle pour la visite de l’autoroute en cours de Yamoussoukro à Bouaké (centre), projet lancé en octobre 2017, dans la foulée de l’arrivée au fer de l’actuel patron. Amédé Kouakou accompagné de Lanciné Diaby a procédé à une descente sur le terrain. Occasion pour la délégation ministérielle de s’imprégner de l’état d’avancement de cette route de 106 km en comparaison au cahier de charge et au délai de livraison si cher aux autorités ivoiriennes. La première partie du chantier a énormément avancé, notamment le tronçon Yamoussoukro – Tiébissou, une quarantaine de kilomètres. La prolongation des travaux de 24 mois, à cause de l’impact de la pandémie ne permet une livraison qu’en septembre prochain. Suivra la visite du tronçon Tiébissou – Bouaké, environ 67 km et lancé plus récemment, en 2019. A une étape comme à l’autre de la visite, le ministre à insisté sur le délai de livraison, pour « améliorer sans délai le quotidien des usagers« . Entre temps, le 15 juin, c’est avec le Directeur général du Port autonome d’Abidjan, que le patron du Fer a rencontré les plateformes des entreprises de la zone portuaire. Objectif ? Les sensibiliser au respect du poids de la charge à l’essieu, occasion de les informer de la tolérance de 15% demandée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pour faciliter la vie aux transporteurs.
Quelques intrusions politiques
S’il est vrai qu’il a toujours cru en la diaspora de la Côte d’Ivoire en général, son poste au sein du bureau national de la majorité présidentielle le rapproche davantage de ces hommes et femmes qui portent, partout dans le monde, le flambeau du pays. Il a débuté le mois de juin avec une séance de travail avec le délégué de la Suisse alémanique, Mr Camara que Lanciné Diaby a reçu le 03 juin. Objectif, faire le point de la situation dans ce pays et surtout, « trouver ensemble des voies et moyens pour associer la diaspora à la construction en cours du pays ». Quelques jours plus tard, ce sera le tour des ressortissants de Kimbirila (850 km d’Abidjan) vivant en France qui initieront une rencontre à Paris. Ces ivoiriens de la circonscription 124 entendent « accompagner la transformation structurelle et la mise au service du développement de la diaspora », initiée par Lanciné Diaby. Le fait pour eux d’être de la circonscription dont le Directeur général du Fer est à la fois le député et maire d’une commune a été un élément motivant pour eux d’autant que Moussa Fondio y voit « une manière d’aider à la cause commune ». Selon le Coordinateur général de la diaspora ivoirienne de Kimbirila, « puisque leur frère Diaby en fait déjà beaucoup, lui apporter leurs secours, c’est le pousser à aller plus loin ». Ils ont fait cas des projets d’urgence, notamment la réhabilitation des locaux de la sous-préfecture et la construction d’un château d’eau. « Il ne faut pas tout attendre de l’Etat » a insisté Baba Youssouf Fanny, un autre membre de la délégation qui projette un élargissement de leur association à tous les ressortissants du Massala pour « plus d’efficacité ». Et entre deux activités politiques, des marques de générosité pour ce musulman pratiquant qui a pris part aux funérailles de son aîné Moussa Konaté, conseiller du grand Médiateur et surtout, militant de première heure du Rassemblement des Républicains (Rdr), parti initial du président Ouattara, décédé le 07 juin dernier.
Vision pour la diaspora
Mais au-delà de tout, la diaspora ivoirienne reste au cœur de l’action politique de Diaby. S’il a réussi à calmer certains activistes de cette diaspora importante qui étaient véhéments à l’égard de la politique pourtant largement approuvée par les populations du président Alassane Ouattara, il veut aussi l’aider à multiplier des projets d’investissement à succès. D’où son soutien au réseau des entrepreneurs ivoiriens de la diaspora. Cette cellule d’entraide et de coaching sur les divers projets des membres de la diaspora vise avant tout les militants de la majorité présidentielle, qui en ont pris l’initiative mais reste ouverte à tout ivoirien, porteur d’un projet pertinent. Ainsi, les 8 mai et 12 juin, le Directeur Exécutif adjoint des militants de l’extérieur (DEAME) Lanciné Diaby a facilité la tenue de deux rencontres-conférences. D’une part, M. Yves Joël Esse, Cadre Supérieur du secteur bancaire, a communiqué sur le thème « Entreprendre en Côte d’Ivoire, quelles stratégies de financement pour les investisseurs de la diaspora » et M. Moussa Comara, Spécialiste appui aux entreprises, sur: « Secteurs porteurs en Côte d’Ivoire et Mécanismes de création d’une entreprise rentable ». Le DEAME vise ainsi à accompagner des porteurs de projets dans la pénétration du marché ivoirien, une initiative à double visé. D’abord, satisfaire à une promesse de campagne issue de doléances persistantes des militants mais aussi, répondre à cet adage si cher à Lanciné Diaby qui veut que « apprendre à pêcher est bien meilleur que distribuer du poisson« .
En attendant sa prochaine action, le chargé des ivoiriens de l’extérieur au sein du bureau national du Rhdp pense déjà à organiser les étudiants en réseau pour viabiliser des projets d’insertion dans leur pays de résidence ou de retour au pays. Une idée qui a déjà l’écho positif des principaux concernés, ces centaines de milliers d’étudiants ivoiriens présents sur les cinq continents.