L’association médicale française Médecins Sans Frontières a déclaré lundi qu’un navire de MSF qui avait secouru des centaines de migrants et de réfugiés en Méditerranée le mois dernier avait été arrêté en Italie, suggérant que la saisie était motiv
Des milliers de migrants embarquent chaque année pour la traversée, partant souvent de la Libye dans de petits bateaux pneumatiques dans l’espoir d’atteindre l’Europe.
Jusqu’à présent cette année, 866 décès de migrants ont été enregistrés en Méditerranée, selon l’agence des Nations Unies pour les migrations. La plupart d’entre eux, 723, sont morts sur la route de la Méditerranée centrale où opérait le navire MSF.
Le navire de recherche de MSF, le « Geo Barents », a été saisi le 2 juillet à Augusta, en Sicile, lors d’une inspection qui a révélé 22 déficiences, a indiqué l’association dans un communiqué.
Bien qu’elle soit disposée à se conformer aux exigences des autorités, MSF a ajouté que de telles inspections « représentent une opportunité pour les autorités de poursuivre des objectifs politiques sous le couvert de procédures administratives ».
Il a déclaré que les autorités italiennes avaient arrêté des navires d’ONG à 13 reprises depuis 2019, dont quatre étaient actuellement détenus, « ne laissant presque aucune activité de sauvetage dans la mer Méditerranée centrale ».
Les autorités portuaires italiennes à Augusta ont refusé de commenter et le ministère des Transports et des Infrastructures n’était pas immédiatement disponible pour commenter.
Un rapport de l’ONU publié en mai a déclaré que l’UE et les États membres étaient en partie responsables de la mort de migrants en raison de divers facteurs, notamment l’obstruction des efforts de sauvetage humanitaire.
L’UE a non seulement réduit ses propres opérations officielles de recherche et de sauvetage, mais les gouvernements ont empêché les agences humanitaires de secourir les migrants en détresse en confisquant leurs navires et en ciblant les individus avec des procédures administratives et pénales, selon le rapport.
Les « Geo Barents » ont secouru plus de 400 personnes, dont des dizaines d’enfants non accompagnés, dans des bateaux en caoutchouc, en bois et en fibre de verre lors d’opérations consécutives en juin, a déclaré à Reuters un porte-parole de MSF. Beaucoup venaient de pays en conflit, notamment la Syrie, l’Éthiopie et le Mali.
Source : Reuters Afrique/,Mis en ligne,: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée
