Après la remise en liberté, début mai, de 40 personnes détenues depuis les manifestations d’octobre 2020 autour de la présidentielle en Guinée, Amnesty International rappelle que 57 détenus, arrêtés dans les mêmes circonstances, sont toujours derrière les barreaux. L’ONG demande le respect de leurs droits et de la procédure pénale.
« En dépit de ces libérations et également de certaines grâces accordées par le chef d’État guinéen, il y a toujours des dizaines de personnes qui demeurent en détention, certaines dans des situations qui soulèvent certaines questions, rappelle Fabien Offner, du bureau régional d’Amnesty International à Dakar. Ce que l’on demande, c’est que, tout simplement, ils aient droit à un procès équitable. Il y a certains signes qui montrent qu’on pourrait en douter. »
Cela fait plus de sept mois qu’ils sont en détention provisoire. Pour Amnesty International, il faut que ces prisonniers soient jugés au plus vite, voire libérés.
Détention arbitraire
Fabien Offner cite le cas « symbolique » d’Oumar Sylla : « C’est un militant pro-démocratique, en détention arbitraire depuis bientôt dix mois maintenant, simplement pour avoir participé à des manifestations. Il doit être libéré. En dépit de plusieurs appels de la part de différentes organisations guinéennes et internationales, il demeure en détention, ce qui reste problématique ».
Source : RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée