L’Algérie combat ses derniers feux, une semaine après le départ de violents incendies qui ont ravagé le nord du pays et qui ont fait au moins 90 morts, selon un dernier bilan des autorités locales. Ces incendies sont d’origine criminelle, selon le gouvernement algérien qui a annoncé l’arrestation de 22 personnes. Ce soir, la majorité des feux sont en tout cas maîtrisés, selon les autorités.
Seuls dix-neuf feux seraient encore actifs dans 10 wilayas. Là, les équipes de la protection civile continuent de lutter contre les flammes, surtout à Béjaïa et El Tarf. Mais à Tizi Ouzou, la zone la plus touchée depuis le début de la crise, il n’y a plus que deux incendies encore en cours.
Reste que la vague de chaleur qui a attisé les flammes toute la semaine rend le travail de la protection civile difficile. Les services nationaux ont annoncé aujourd’hui un nouveau pic atteignant les 44 °C dans le nord de l’Algérie.
En Kabylie comme dans le reste du pays, l’heure est maintenant au bilan et au deuil. Samedi 14 août, le président Abdelmadjid Tebboune a rendu visite aux blessés hospitalisés à Alger.
Un jeune tué par la foule
Et puis, un autre drame a choqué le pays. C’est la mort du jeune Djamel Ben Ismaïl, suspecté d’avoir allumé un feu, puis lynché et brûlé vif par une foule chauffée à blanc à Larbaa Nath Irathen, en Kabylie. La scène, extrêmement violente, a été filmée et partagée sur internet depuis, de nombreux Algériens appellent sur les réseaux sociaux à ce que justice lui soit rendue. Ce soir la police a annoncé avoir arrêté 36 personnes dans cette affaire.
Source: Rfi Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée