Des milliers de migrants campent toujours devant un centre du Haut commissariat aux réfugiés à Tripoli pour échapper aux violences et aux rafles qui les ont visés en ce mois d’octobre. C’est dans ce climat que les Nations unies (ONU) ont annoncé la reprise des vols humanitaires depuis la Libye. Après des mois de suspension par les autorités libyennes, un vol de rapatriement a eu lieu cette semaine. Mais la situation des migrants reste catastrophique.
Quelques jours après une rafle aussi violente qu’inédite les visant dans le quartier populaire de Gargaresh à Tripoli, la peur règne parmi les migrants. Au début du mois d’octobre, des milliers ont été arrêtés en quelques jours.
Craignant pour leur sécurité, des milliers d’autres se sont mis à camper devant un centre d’accueil opéré par le Haut conseil aux réfugiés (HCR). Vendredi 22 octobre, Soudanais, Érythréens et Somaliens en majorité, attendaient toujours devant des portes closes, le HCR ayant suspendu l’accueil pour des raisons de sécurité après des incidents devant le centre.
Cette semaine, pour la première fois depuis le mois d’août, un vol de rapatriement opéré par l’Organisation internationale pour les migrations, agence de l’ONU, a quitté le sol libyen. À son bord, il y avait 127 migrants gambiens, ramenés dans leur pays dans le cadre du plan de retour volontaire de l’agence.
Si l’ONU a salué la reprise de ces vols vendredi, elle souligne qu’ils ne profitent qu’à une minorité. Plus de 1 000 réfugiés et demandeurs d’asile vulnérables prioritaires attendent leur tour pour être évacués. Une attente qui se fait dans un contexte chaque jour plus dangereux pour eux.
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée