Quatre personnes sont mortes dans le sud de l’Egypte, en proie ces derniers jours à des pluies diluviennes inédites, ont indiqué des responsables. « Cela faisait onze ans qu’on n’avait pas enregistré une telle quantité de pluie et cela découle du changement climatique mondial », a affirmé Khaled Qassem, un responsable du ministère du développement local, mardi 16 novembre.
En « cinquante-cinq minutes », dans la nuit de vendredi à samedi, « 8 millions de mètres cubes d’eau » se sont abattus sur la province d’Assouan, à 650 km au sud du Caire, a détaillé le gouverneur, Achraf Attiya, à la télévision d’Etat. Selon le ministère de la santé, quatre personnes sont mortes quand leurs habitations se sont écroulées sous la pluie et les grêlons. Au total, 106 maisons ont été emportées et plus de 300 partiellement endommagées, d’après le gouverneur.
En plus d’avoir coupé l’eau et l’électricité dans certaines zones, les pluies ont fait sortir de nombreux scorpions et « plus de 500 personnes ont été piquées », a annoncé le gouvernorat sur sa page Facebook. En commentaires, des habitants se disaient « encerclés par les scorpions et les serpents », disant s’inquiéter pour « les enfants et les vieillards ». Il existe quatre ou cinq types de scorpions dans le désert égyptien, dont les piqûres peuvent provoquer de fortes fièvres, mais aucun décès dû à une piqûre de scorpion n’a été enregistré, a précisé le ministère de la santé.
Durant l’hiver 2020 déjà, pluies et inondations avaient fait une vingtaine de morts dans le pays. Ces intempéries en Egypte – qui accueillera la COP27 sur le climat en 2022 – sont intervenues alors que la COP26 accouchait d’un texte jugé tiède car ne garantissant pas de contenir le réchauffement à 1,5 °C et ne répondant pas aux demandes d’aide des pays pauvres.
Source: Le Monde Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée