Le président angolais, João Lourenço, a affirmé récemment que la famine en Angola était « relative ». La plateforme d’ONG « Plataforma Sul » (Plateforme Sud), qui rassemble plusieurs organisations venant en aide aux habitants du sud de l’Angola, condamne ce qu’elle qualifie de « négationnisme ».
« Plataforma Sul » (Plateforme Sud) souhaite que le chef de l’État prenne ses responsabilités face aux morts de la famine en Angola. Elle a déjà alerté les autorités nationales et internationales sur la question de la famine et de la sècheresse dans le sud de l’Angola. Et elle veut désormais tenir les autorités angolaises directement responsables des pertes en vies humaines dues à la faim, alors que le fléau se propage dépassant le sud du pays d’où des milliers d’Angolais ont déjà fui, cherchant refuge en Namibie, en raison de la sécheresse prolongée qui a conduit à la famine dans la région.
Il y a bel et bien des documents officiels qui attestent de la malnutrition. Les enfants et les vieillards sont les plus touchés. Nous avons été surpris avec cette dernière prise de parole du président de la République. Malheureusement, c’est un discours négationniste et c’est regrettable parce que la famine en Angola, c’est une réalité. C’est la conséquence de la mauvaise répartition des richesses et de la mauvaise gouvernance du pays depuis 45 ans. La Plateforme Sud a maintes fois demandé que l’on décrète l’état d’urgence, ce qui n’a jamais été fait et cette intervention du président angolais est la preuve qu’il n’y a pas d’engagement des autorités angolaises pour régler le problème. C’est d’autant plus inquiétant que la famine ne touche pas que le sud du pays. C’est un phénomène à l’échelle nationale. Le nombre de mendiants a explosé et la situation est très critique alors que lui, le président, il fait ce discours comme si la famine n’existait même pas.
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée