Les Kényans devront désormais montrer une preuve de vaccination contre le Covid-19 pour utiliser les transports publics ou accéder à des bâtiments officiels. L’annonce, faite il y a un mois, avait suscité la polémique. La semaine dernière un tribunal avait suspendu la mesure, suite à un recours déposé par un homme d’affaires. Mais les autorités kényanes persistent et signent, alors que le pays est confronté à une hausse importante du nombre de cas depuis la découverte du variant Omicron.
En trois semaines, le taux de personnes testées et révélées positives au Covid-19 a bondi au Kenya. Il est passé de 1% début décembre à près de 30% ce mercredi. Un record depuis le début de la pandémie. Et c’est le principal argument avancé par le ministère de la Santé pour justifier de maintenir son passe vaccinal, pourtant controversé et qui avait même été suspendu la semaine dernière par une décision de justice.
La vaccination est donc désormais obligatoire dans le pays pour accéder aux parcs naturels, réserves animalières, hôtels, bars et restaurants, mais aussi aux transports publics, banques, et à certains bâtiments officiels. Ce dernier point fait particulièrement polémique.
Human Rights Watch a plusieurs fois dénoncé une mesure « discriminatoire », qui risque selon l’ONG d’entraîner une rupture d’égalité dans l’accès aux services publics. Car au Kenya 10% seulement de la population est entièrement vaccinée. C’est justement pour accélérer la vaccination que le passe est nécessaire, répondent les autorités.
Les responsables d’établissements qui refuseraient d’appliquer la mesure risquent de voir leurs licences suspendues, a également annoncé le ministère. Quant aux voyageurs en provenance d’Europe, ils devront présenter une preuve de vaccination à leur arrivée. Des tests aléatoires sont déjà réalisés aux frontières en particulier pour les voyageurs en provenance d’Afrique du Sud où le variant Omicron a été détecté.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée