L’annonce de la démission de Jean-Marc Kabund de son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale, suivi de sa radiation de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), n’en finit pas de créer des remous au sein de la coalition gouvernementale.
Mis en minorité au sein du parti sur lequel il régnait jusque-là sans partage, Kabund s’était fait de nombreux ennemis, qui n’ont pas hésité à le pousser vers la sortie à la première occasion. Ses amis, eux, sont rares. Et les quelques soutiens qu’il a reçu viennent… de ses ennemis d’hier.
Plusieurs cadres du Front commun pour le Congo de Joseph Kabila ont en effet paru venir en aide à celui qui fut longtemps considéré comme une personnalité clé du pouvoir actuel, avant que Félix Tshisekedi ne décide de s’en séparer. Du grain à moudre pour les pro-Kabila, qui accusent le chef de l’État de chercher par tous les moyens à écarter ceux qui l’ont aidé à accéder à la présidence.
Les lignes bougent
Au sein de la majorité parlementaire, le départ de celui que ses partisans surnomment le « maître-nageur » a fait bouger les lignes. Les alliés de l’UDPS se bousculent au portillon pour tenter de remplir l’espace laissé libre par ce départ soudain. Et tandis qu’une nouvelle redistribution des cartes commence au sein de la majorité, certains députés d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi viennent de créer un courant dit « progressiste », et cherchent à prendre leurs distances avec l’ancien gouverneur du Katanga, à qui ils reprochent de se montrer trop critique envers le gouvernement…
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne:Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée