La crise ouverte par le coup d’État du 25 octobre est toujours dans l’impasse au Soudan. La violente répression continue et les forces civiles refusent de négocier avec les militaires. Mais un obstacle à une solution politique a été levé jeudi, avec l’annonce que l’ONU et l’Union africaine joignaient leurs efforts pour trouver une issue politique.
Les représentants au Soudan des Nations unies et de l’Union africaine ont voulu marquer les esprits. Ils se sont affichés ensemble, jeudi, à Khartoum lors d’une conférence de presse, main dans la main pour une photographie. Et ils ont annoncé un « partenariat » pour mener une médiation ensemble, d’une seule voix.
Leur but commun, a expliqué l’envoyé spécial de l’UA, Mohamed Hacen Ould Lebatt, est de restaurer la légitimité constitutionnelle et de mettre fin au coup d’État militaire. C’est aussi d’ouvrir une transition vers un régime civil et démocratique, a précisé le chef de la mission de l’ONU, Volker Perthes.
Le temps est compté
« Nous n’avons plus beaucoup de temps pour agir. Nous devons trouver une solution avant le mois de juin », a ajouté Volker Perthes. Le mois de juin, c’est en effet la prochaine échéance pour la dette soudanaise, alors que l’économie du pays s’effondre méthodiquement depuis quelques semaines.
Jusque-là, les deux organisations menaient des consultations séparément, sans grand résultat. Mais cette fois, les Forces de la liberté et du changement, la coalition de l’opposition civile, ont salué l’initiative conjointe ONU-UA, ce qui est une nouveauté. Elle a aussi rappelé ses revendications de base : l’abrogation de l’état d’urgence, la fin de la violence contre les manifestants et la libération ses détenus politiques.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée