Ce vendredi Félix Tshisekedi est à Nairobi, la capitale kényane. Au menu de la visite : la coopération entre la RDC et le Kenya, mais aussi la signature par le président congolais du traité d’adhésion de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est. Une adhésion officiellement actée depuis mardi dernier et qui transforme l’institution régionale en un immense marché commun, la plus grande zone de libre-échange du continent.
Avec l’arrivée de la RDC et de ses 90 millions d’habitants, la Communauté d’Afrique de l’Est devient un marché commun évalué à 250 milliards de dollars par l’agence Bloomberg, un marché qui a désormais un débouché sur l’océan Atlantique, en plus de celui qu’il avait déjà sur l’océan Indien.
Les Congolais attendent des retombées positives de cette entrée dans l’espace est-africain, en matière de liberté de déplacements. Le Kivu et l’Ituri, qui faisaient déjà des affaires avec les pays riverains auront plus de facilité à commercer avec eux. Cependant le choc pour l’économie de la RDC risque d’être rude : moins industrialisé et moins bancarisé que ses voisins d’Afrique de l’Est, le Congo risque d’être envahi par les produits du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda, à l’industrie plus dynamique.
Mais le président Tshisekedi compte avant tout que cette adhésion permettra d’accélérer l’agenda politique et sécuritaire. Le Congo étant encore très souvent victime d’une insécurité importée depuis les pays voisins, le chef de l’État congolais espère que la Communauté d’Afrique de l’Est servira d’espace de négociation avec le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda, au sujet des groupes armés.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée