Quatre semaines après son ouverture, le pré-dialogue de Doha se poursuit. Il y a 15 jours, le Qatar a accepté d’endosser le rôle de médiateur dans ces discussions, puis recueilli les conditions posées par toutes les parties. Depuis, le processus suit doucement son cours mais sans avancée majeure.
Un climat d’attente règne dans les couloirs des hôtels Rotana et Mariott, les deux 5 étoiles mitoyens où sont logées les délégations participant au pré-dialogue de Doha.
C’est la médiation qatarienne qui donne le tempo. Elle continue ses consultations avec chacune des parties séparément à savoir la délégation gouvernementale, ainsi que trois groupes, représentant au total 52 mouvement politico-militaires, mais n’a pas encore présenté son document de synthèse censé reprendre les conditions posées par les différentes parties pour dégager les points d’accord et de désaccord. Un document, censé servir de base aux négociations à proprement parler, qui n’ont donc pas véritablement débuté.
« Les Qatariens prennent le temps que les choses se décantent, et ils ont raison » commente un participant. « À moins que nos positions soient trop irréconciliables pour en faire la synthèse ? » s’interroge un autre. Du côté des Qatariens, aucun commentaire.
Selon nos informations, ils mettent en tout cas ce temps à profit pour consulter leurs partenaires, Union africaine, l’ONU, les États-Unis et laFrance notamment, afin de s’assurer de leur soutien dans le suivi de la mise en œuvre d’un éventuel accord dont les participants leur demandent d’être les garants. Ils tentent également de ramener dans les discussions le CCMSR, l’un des principaux groupes armés tchadien, dont la participation à ce pré-dialogue est suspendue sur fond de dissensions à l’intérieur du mouvement.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée