Le parlement libyen souhaite que le gouvernement qu’il a nommé sous Fathi Bashagha soit basé pour l’instant à Syrte, a-t-il déclaré mardi, au milieu d’une impasse sur le contrôle de la capitale Tripoli où une autre administration refuse de céder Puissance.
Cette décision représente la reconnaissance la plus claire depuis que le parlement a nommé Bashagha en mars qu’il ne peut pas encore prendre le relais à Tripoli avec la Libye paralysée par sa crise de deux gouvernements.
L’impasse entre Bashagha et Abdulhamid al-Dbeibah, qui a été nommé Premier ministre l’année dernière, risque de déclencher un nouveau cycle de conflit en Libye après deux ans de paix relative, ou de diviser à nouveau son territoire entre des camps rivaux.
Les deux parties sont soutenues par des factions armées et toute tentative de Bashagha de pénétrer de force dans Tripoli pourrait déclencher des combats dans les régions occidentales de la Libye.
Le parlement tiendra sa prochaine session à Syrte, une ville côtière centrale proche de la ligne de front gelée du dernier conflit libyen, en soutien au gouvernement de Bashagha, a déclaré le porte-parole de la chambre, Abdullah Belhaiq.
La Libye a connu peu de paix depuis le soulèvement soutenu par l’OTAN contre Mouammar Kadhafi en 2011 et elle s’est scindée en 2014 entre des factions belligérantes à l’ouest, où se trouve Tripoli, et à l’est, où le parlement s’est déplacé.
Le gouvernement de Dbeibah a été installé l’année dernière pour diriger toute la Libye pendant une période intérimaire dans le cadre d’un processus de paix qui devait inclure des élections nationales en décembre.
Cependant, après l’effondrement du processus électoral au milieu de différends sur les règles, le parlement basé à l’est a déclaré que le mandat de Dbeibah avait expiré et a décidé de nommer sa propre administration.
Dbeibah affirme que son gouvernement est toujours en vigueur et qu’il ne cédera le pouvoir qu’après une élection.
Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée