Une nouvelle attaque dans le nord du Mozambique a fait 11 morts mercredi dernier, selon des sources locales rapportées par l’AFP. Les assaillants, des hommes soupçonnés d’être des insurgés islamistes, ont décapité certaines de leurs victimes.
L’attaque s’est déroulée près de la frontière de la Tanzanie, dans la province du Cabo Delgado, la plus pauvre du pays, où les forces de l’ordre peinent à contrôler ces raids qui se multiplient depuis un an et demi.
Ce groupe d’insurgés islamistes mène en effet une guérilla sanglante dans la région sans que l’on ne connaisse ses motivations exactes. Pas de leader connu, pas de communication sur ces attaques. Les actes de ces jihadistes, circonscrits dans le nord du pays, restent donc difficiles à interpréter.
L’attaque de mercredi s’est déroulée à une cinquantaine de kilomètres de la ville côtière de Palma. Une région sensible, car riche en hydrocarbures. L’entreprise américaine Anadarko a confirmé la semaine dernière sa décision d’y investir près de 22 milliards d’euros pour monter un méga projet d’exploitation offshore de gisements gaziers.
En février et le mois dernier, les insurgés islamistes avaient d’ailleurs tendu des embuscades à des convois d’entreprises travaillant pour le projet gazier.
Alors les autorités multiplient les arrestations, mais ne parviennent pas à contenir ces raids. Depuis leur première attaque, en octobre 2017, ces islamistes locaux ont déjà fait au moins 250 morts et des milliers de déplacés.
L’organisation État islamique (EI) avait revendiqué au début du mois avoir participé à l’une de ces attaques. Une implication démentie par les experts pour qui il s’agit d’une stratégie de communication.
Source: RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée