Soudan: l’accord ne satisfait pas certains partis

©MORWAN ALI/EPA/MAXPPP – epa07693056 Representatives of the Transitional Military Council and the Freedom and Change opposition attend negotiations mediated by the African Union and Ethiopian special envoy in Khartoum, Sudan, 03 July 2019. A day earlier the African mediators said that negotiations between the Transitional Military Council (TMC) and the opposition coalition will resume on 03 July 2019 following the million man march on 30 June. EPA-EFE/MORWAN ALI

Un accord définitif n’a toujours pas été trouvé entre le régime militaire et l’opposition, après près de deux mois de négociations. On s’attendait la semaine dernière à une signature imminente mais depuis, de nouveaux blocages sont apparus.

Pour le Parti communiste, l’accord tel qu’il a été présenté est tout simplement inacceptable. Il ne répondrait ni aux aspirations du peuple, ni aux objectifs de la révolution. Et certaines exigences ajoutées par le régime militaire sont inadmissibles, selon Rashid Sid Ahmed, porte-parole du mouvement : « Ils veulent une immunité absolue pour tout ce qu’ils ont pu faire depuis le 11 avril, c’est-à-dire depuis qu’ils ont repris le pouvoir. Et ça, personne ne s’était mis d’accord là-dessus. Ça ne fait pas partie de l’accord politique. Personne ne va accepter cela. »

Autres points de contentieux : le statut des Forces de soutien rapide, la milice du général Hemidti, ou bien des différents accords militaires déjà passés par le régime. La justice pour les victimes de violences n’a également pas été suffisamment abordée, estime Mohamad Abduma, président de l’Association des avocats du Darfour. « Un des points qui n’est pas clair, c’est l’enquête sur le massacre des manifestants devant le QG de l’armée le 3 juin. Qui va mener l’enquête, qui va faire l’objet d’une enquête ? Est-ce la junte militaire ? Les services de sécurité ? Ou les Forces de soutien rapide ? »

Les mouvements armés du Darfour souhaiteraient également que la sécurité, le sort des réfugiés et la responsabilité pour les crimes commis dans leur région soient inclus dans le texte final. En bref, un accord qui est encore loin de faire l’unanimité.

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Source: RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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