Ce montant a été décaissé dans le cadre d’un accord triennal signé en 2017. Le dossier du pays n’avait pas été examiné lors de la précédente session du conseil d’administration du FMI à cause de la non déclaration par Yaoundé de l’échéance de remboursement d’une dette vis-à-vis de l’Espagne.
Cette fois-ci est la bonne. Le conseil d’administration du FMI a approuvé, le 17 juillet, le décaissement d’environ 76,2 millions de dollars (67,9 millions d’euros) au profit du Cameroun, après avoir achevé la quatrième revue au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) dans le cadre d’un accord triennal conclu le 27 juin 2017.
Cette décision, qui aurait dû être une formalité, survient après un rendez-vous manqué. Le 26 juin, le dossier du Cameroun était retiré par Yaoundé avant le début de la réunion du conseil d’administration du Fonds. Le Club de Paris avait en effet signalé aux fonctionnaires de Washington la non déclaration au FMI d’une échéance de remboursement.
Ce reliquat d’une dette, contractée par le Cameroun auprès de l’Espagne, s’élevait à 3,2 milliards de F CFA (4,9 millions d’euros) et n’apparaissait pas dans la lettre d’intention signée par le Premier ministre. Une information qui a poussé l’institution de Bretton Woods à interroger Yaoundé pour en savoir plus.
« Pas de volonté de dissimulation »
Du côté des autorités camerounaises, on réfute toute volonté de dissimulation. « Nous avons payé en partie cette échéance, même si l’Espagne nous a signalé qu’il nous restait encore un reliquat à verser. La cheffe de la mission FMI au Cameroun nous a conseillé de demander un report de l’examen de notre dossier, de peur de voir l’Espagne, qui siège au conseil d’administration du Fonds, nous rappeler cette dette. Ce qui aurait causé quelque souci à notre dossier… », explique-t-on au ministère des Finances.
Le FMI a déjà approuvé le décaissement de près de 514,5 millions sur les 666,9 millions de dollars prévus dans le cadre de cet accord triennal censé arriver à terme en juin 2020. Le taux de croissance du Cameroun est projeté à 4,2 % en 2019 par le FMI, contre 4 % pour l’année écoulée.
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée