L’Inde en veut vraisemblablement plus en Afrique de l’Ouest. Pour sa première mini-tournée sur le Continent, le président indien, Ram Nath Kovind, se déplacera à l’ouest-africain à compter du 28 juillet. Il se rendra précisément au Bénin, en Gambie et en Guinée Conakry. Au menu : plusieurs accords de partenariat.
Ram Nath Kovind sera en mini-tournée ouest-africaine à compter du 28 juillet. Une première pour le président indien en poste depuis juillet 2017. Il se rendra précisément au Bénin, en Gambie et en Guinée Conakry, pour des visites de travail. Au menu, plusieurs rencontres, notamment avec ses homologues Patrice Talon, Alpha Condé et Adama Barrow.
Kovind arrive également avec une délégation composée d’officiels, mais également d’hommes d’affaires en vue de nouer de nouveaux partenariats avec ces trois pays dans le but de renforcer notamment leur coopération économique.
Au Bénin, l’Inde est l’un des principaux partenaires économiques. Depuis 2009, New Delhi met également à disposition de ce pays d’Afrique de l’Ouest des lignes de crédit visant à répondre notamment aux défis de l’agriculture. Et selon un document du ministère béninois des Affaires étrangères, «près de 230 sociétés indiennes exercent des activités dans le pays, dont 165 dans la vente au détail de textile, de riz, de noix de cajou, de ferraille et de produits électroniques, ainsi que d’aliments et de produits courant dans des libre-services».
En Gambie, le commerce avec l’Inde avoisine les 190 millions de dollars. Mais ici, l’Inde a également beaucoup gagné en influence récemment, avec notamment l’octroi de lignes de crédit pour la réalisation d’importants projets structurels, mais aussi dans le cadre de la construction du complexe de l’Assemblée nationale pour lequel New Delhi a globalement déboursé près de 27 millions de dollars.
La Guinée Conakry fait quant à elle partie des pays 18 pays d’Afrique qui ont accueilli, l’année dernière, une ambassade indienne. En termes d’échanges commerciaux, ceux-ci ont considérablement augmenté ces dernières années, passant d’environ 398 millions de dollars en 2013 à environ 899 millions de dollars en 2018, selon les données du gouvernement indien.
L’encre indienne
Au-delà de l’Afrique qui, entièrement, représente un axe stratégique du développement de l’Inde à l’international, la sous-région ouest-africaine est regardée depuis New Delhi comme ayant un fort potentiel pour asseoir l’influence indienne sur le Continent. Et l’actuel gouvernement en a fait une de ses priorités. Récemment, c’est au Nigeria que l’Inde prêtait 100 millions de dollars pour l’extension du haut débit. Un acte qui succédait la hausse de 26% à 12 milliards de dollars des échanges commerciaux bilatéraux entre avril 2017 et mars 2018. L’an dernier, le pays s’est ouvert à la Guinée Bissau, tout en avançant ses pions en Côte d’Ivoire pour un renforcement de la coopération bilatérale, notamment dans le secteur technologique et celui des services. C’est dire la volonté de Ram Nath Kovind d’affirmer la présence de l’Inde son influence économique sur le Continent.
Source: Afrique la tribune/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée