Au Burkina Faso, c’est le début effectif des plaidoiries des avocats du général Gilbert Diendéré devant le tribunal militaire de Ouagadougou après deux semaines de suspension. Selon ses avocats, l’ex-chef d’état-major particulier de la présidence sous Blaise Compaoré n’est mêlé ni de près ni de loin au coup d’État qui a renversé le pouvoir de la transition. Ils demandent son acquittement pour les faits d’attentat à la sureté de l’État, car n’ayant pas participé au renversement d’un gouvernement légal.
Maître Paul Kéré, conseil du général Gilbert Diendéré, a fait savoir dans sa plaidoirie, qu’il attend du tribunal militaire, « une décision d’acquittement pour le général ». Selon l’avocat le général Gilbert Diendéré est « un officier de valeur, qui a économisé un bain de sang au peuple burkinabè » durant la crise de septembre 2015. Il a martelé que son client « n’est mêlé ni de loin ni de près » au coup d’État.
Soutenant la plaidoirie de son confrère, maître Mathieu Somé, a déclaré que « tout pouvoir qui ne tire pas sa source de la Constitution est illégal ». Selon cet avocat, le président et le gouvernement de la transition ont été installés sur la base d’une charte et non en application de la Constitution. Il estime donc que le général Gilbert Dienderé ne saurait être condamné pour le fait d’attentat contre la sureté de l’État.
« C’est quand on renverse un régime légal qu’il y a attentat à la sureté de l’État » a soutenu la défense du général Gilbert Diendéré.
Maître Mathieu Somé demande au tribunal de se mettre au-dessus « de toute pression et de toute peur pour rendre sa décision » en acquittant son client du fait d’attentat à la sureté de l’État.
Source: RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée