Le président libérien George Weah a invité le président de la Cour pénale internationale (CPI) à se rendre dans le pays pour discuter de la création d’un tribunal de guerre et des crimes économiques.
Ce tribunal est destiné à juger les crimes commis au cours de deux épisodes de guerre civile et de violences de 1989-1996 et de 1999-2003, au cours desquels quelque 250.000 personnes ont été tuées.
Des milliers d’autres ont été mutilés et violés, souvent par des troupes d’enfants soldats drogués et dirigées par des chefs de guerre impitoyables.
Les éléments de l’ECOMOG sont intervenus à deux reprises pour mettre fin aux combats dans le pays.
Smith Toby, attaché de presse adjoint du président libérien, a déclaré à la BBC que le président Weah avait récemment rencontré le président de la CPI, Chile Eboe-Osuji, au Nigeria, pour discuter brièvement de cette question.
« Nous attendons une réponse du juge », a déclaré M. Toby.
Plusieurs acteurs nationaux et sous-régionaux demandent la mise en place effective de ce tribunal pour mettre fin à ces années d’impunité.
Le président Weah a également écrit à la Chambre des représentants pour demander leur avis sur la question.
Le sénateur Abraham Darius Dillon, du parti d’opposition Liberty Party, s’est félicité de cette décision, déclarant récemment lors d’une émission radiophonique qu’il était « temps de mettre fin à la culture de l’impunité dans notre pays ».
Cependant, certaines voix ont critiqué M. Weah pour avoir demandé conseil au lieu de présenter un projet de loi visant à créer un tribunal.
Le président est soupçonné d’utiliser des tactiques dilatoires car certains pensent que son administration n’est pas favorable à l’établissement de la Cour.
Source: BBC Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée