En Afrique du Sud, pour la première fois, la commission électorale révèle les plus grosses donations faites aux partis politiques, en vue des élections locales organisée le 1er novembre prochain. Une loi, passée cette année, oblige désormais les partis à dévoiler le nom de leurs donateurs pour les montants qui dépassent 6000 euros, dans le but d’apporter plus de transparence et de lutter contre la corruption. Mais seuls trois partis sur plus de 500 se sont pliés au jeu.
L’ANC au pouvoir, en difficulté financière et récemment incapable de payer ses salariés, a déclaré un peu plus de 600 000 euros de grosses donations depuis avril, avec un financement surprenant : la plus grosse somme vient de la United Manganese Kalahari, une entreprise minière détenue en partie par un milliardaire russe, Viktor Vekselberg, proche du président Vladimir Poutine et visé depuis 2018 par des sanctions américaines.
De son côté, le principal parti d’opposition, l’Alliance Démocratique, est très largement financée par Mary Slack, la sœur du magnat des pierres précieuses Nicky Oppenheimer, à hauteur de 900 000 euros, soit la plus grosse donation possible d’un particulier sur un an.
Mais l’écrasante majorité des partis a décidé de faire l’impasse sur ces déclarations, au risque d’être sanctionné par la commission électorale. L’EFF de Julius Malema affirme notamment n’avoir reçu aucune donation qui dépasse le plafond fixé.
Enfin différents groupes politiques craignent que cette nouvelle loi fasse peur aux donateurs, qui pourraient à l’avenir diminuer leurs contributions afin de ne pas voir leur nom être dévoilé.
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée