Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Mouad Bouchareb a démissionné mardi 2 juillet. Élu en octobre dernier, il était contesté à la fois dans l’hémicycle, par la rue et au sein de son propre parti, le Front de libération nationale (FLN).
L’information de la démission de l’occupant du Perchoir a été confirmée dans la matinée par un communiqué de l’agence de presse algérienne APS. « Après avoir pris acte, les membres du Bureau ont constaté à l’unanimité la vacance du poste de président de l’APN », ajoute cette source. C’est Abderrazak Terbeche, vice-président, qui va gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un successeur.
Élection contestée
Lundi, des députés avait empêché la tenue d’une séance plénière consacrée au vote d’un rapport de la Commission des affaires juridiques. Ils réclamaient le « départ de Mouad Bouchareb qui a occupé ce poste d’une manière illégale, en violation de la Constitution » – faisant référence aux conditions controversées du remplacement de son prédécesseur Saïd Bouhadja. Bouchareb, 47 ans, avait été élu à la tête de l’Assemblée le 24 octobre 2018, suite à la démission forcée de ce dernier, destitué après plusieurs semaines d’imbroglio politique.
Fin mai, le groupe parlementaire FLN avait lancé un appel à Mouad Bouchareb pour qu’il se retire « de son plein gré » de la présidence de l’Assemblée, « en réponse à la revendication populaire et en application des orientations de la direction politique du parti ». Nommé fin novembre par Abdelaziz Bouteflika coordinateur de l’instance dirigeante de la formation, il avait été évincé du leadership après l’élection, fin avril, de Mohamed Djemai au secrétariat général.
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée