Abdelghani Hamel était poursuivi pour des faits en lien avec des affaires de corruption, notamment le « blanchiment d’argent, l’enrichissement illicite, le trafic d’influence et l’obtention d’assiettes foncières par des moyens illicites.
Le tribunal de Sidi M’hamed a prononcé ce 1er avril une peine de quinze ans de prison ferme contre l’ancien directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, et une amende de 8 millions de dinars algériens (59 000 euros). L’ancien patron de la police était poursuivi pour des faits de « blanchiment d’argent, d’enrichissement illicite, de trafic d’influence et d’obtention d’assiettes foncières par des moyens illicites », rapporte ce jeudi l’agence de presse algérienne APS.
Les condamnations ont également touché pratiquement toute la famille du général-major : Amiar, son fils, a écopé d’une peine de dix ans de prison ferme et d’une amende de 6 millions de dinars (DA). Son autre fils, Chafik, a été également condamné à huit ans de prison ferme et à une amende de 5 millions de DA. Mourad, également son fils, a été condamné à sept ans de prison ferme et à une amende de 5 millions de DA. Sa fille Chahinaz a été condamnée à trois ans de prison ferme et à une amende de 5 millions de DA. L’épouse de l’ancien DGSN, Annani Salima, a, quant à elle, écopé de deux ans de prison ferme et d’une amende d’un million de DA.
Le tribunal a également condamné dans la même affaire Abdelmalek Boudiaf, ancien wali d’Oran, à trois ans de prison ferme et à une amende d’un million de DA. Le même verdict a été prononcé à l’encontre de l’ancien wali d’Oran, Abdelghani Zaalane.
L’ancien wali de Tlemcen, Bensebane Zoubir, a été condamné à trois ans de prison ferme, l’ancien wali de Tipaza, Ghellaï Moussa, à cinq ans de prison ferme et à une amende d’un million de DA et l’ex-directeur général de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), Mohamed Rehaimia, a trois ans de prison ferme et à une amende de 500 000 de DA.
Le tribunal a par ailleurs condamné les sociétés de la famille d’Abdelghani Hamel à une amende de 32 millions de DA avec la confiscation de tous les biens et biens meubles
Un procès reporté à deux reprises
Pour rappel, le juge près le tribunal de Blida avait décidé le 19 mars dernier un second report du procès de l’affaire impliquant Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi.
D’après l’APS, la décision du report du procès avait été prise à la demande du collectif de défense des accusés, qui avait invoqué plusieurs motifs, dont « l’absence du témoin principal, l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh [détenu actuellement] en raison de son état de santé nécessitant une intervention chirurgicale, selon une attestation médicale présentée au tribunal, outre la « non-réunion des conditions d’un procès public, à cause de la situation sanitaire que traverse le pays ».
Source: La Tribune Afrique/Mis en Ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée