Vendredi 2 août, les manifestants ont critiqué le processus de dialogue lancé par les autorités. Ce samedi, de nouvelles critiques ont surgi, cette fois de la classe politique contre le panel de médiateurs qui semble chaque jour un peu plus fragilisé.
Dans la presse, le représentant de l’instance de dialogue, Karim Younès, l’ancien président de l’assemblée populaire nationale, affirme que les médiateurs commenceront leur travail le plus rapidement possible. Mais vendredi, ceux qui manifestaient ont montré que la défiance était importante.
Samedi, Mokrane Ait Larbi, avocat et militant des droits de l’homme, a estimé que les revendications du peuple ne pourront être satisfaite avec ce dialogue, sans la dissolution des partis politiques proches des autorités. L’avocat fait partie des 23 personnalités invitées à rejoindre le panel de médiation. Il a décliné.
Autre critique, Abdallah Djaballah, leader du parti islamiste El Addala, a lui annoncé que son parti ne participerait pas au dialogue. Il s’étonne que la présidence n’ait pas pris en compte la réunion du 6 juillet dernier qui avait rassemblé près d’une quinzaine de partis d’opposition et des dizaines de membres de la société civile.
Pourtant Abdallah Djaballah était favorable au dialogue avec les autorités. C’est notamment lui qui réunissait régulièrement les partis d’opposition depuis le début de l’année pour proposer une alternative. Il estime cependant qu’avec ce panel, les autorités veulent contourner les demandes populaires.
Source: RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée