Le militant algérien du « Hirak » Yacine Mebarki a vu sa peine réduite en appel à un an de prison ferme mercredi, après avoir été condamné en première instance à dix ans pour notamment « offense à l’islam ».
Accusé notamment de « profanation » du Coran et d' »offense à l’islam », le militant algérien Yacine Mebarki, qui avait écopé de dix ans de prison ferme en octobre, a vu sa peine réduite en appel à un an de prison ferme, mercredi 25 novembre.
Il a été condamné « à un an de prison par la cour de Khenchela », a précisé son avocat Me Hachem Saci sur son compte Facebook. Il devra aussi payer une amende de 50 000 dinars (330 euros).
Engagé localement dans le mouvement de protestation populaire du « Hirak », le militant berbériste a été reconnu coupable d' »offense aux préceptes de la religion (musulmane), d’incitation à la discrimination et de possession sans autorisation de matériel de guerre », selon l’avocat.
En revanche, il a été relaxé des chefs d’inculpation plus graves de « profanation » du Coran, d' »incitation à convertir un musulman à une autre religion » et de pression sur un musulman pour l’inciter à renoncer sa religion », a précisé Me Saci.
Une vague de répression contre les militants du « Hirak »
Le 10 octobre, Yacine Mebarki avait été condamné à dix ans d’emprisonnement et à verser une lourde amende de 66 millions de dinars (66 000 euros) par le tribunal de Khenchela. En appel, le paquet avait requis la même peine de prison, la plus lourde ayant jamais visé un activiste du « Hirak », selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d’opinion.
Militant de la cause amazigh (berbère), Yacine Mebarki, 52 ans, avait été arrêté le 30 septembre après une perquisition à son domicile. Il sortira de prison le 1er octobre 2021.
Cette condamnation s’inscrit dans une vague de répression ciblant quotidiennement des militants du « Hirak », des opposants politiques, des journalistes et des blogueurs. Selon le CNLD, quelque 90 personnes sont actuellement emprisonnées pour des faits liés à la contestation en Algérie, la plupart pour des publications sur Facebook.
Source: France 24/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée