L’OIF a sévèrement remis en cause lundi la régularité d’un référendum et d’élections organisés dimanche par le pouvoir, en jugeant « problématiques » plus de deux millions de noms d’électeurs figurant sur les listes.
L’Organisation internationale de la Francophonie ne soutient plus le processus électoral en Guinée en vue du référendum et les élections du dimanche 1er mars.
Dans un communiqué, l’OIF juge « problématiques » plus de deux millions de noms d’électeurs figurant sur les listes électorales.
En 2018, l’OIF avait mené avec l’ONU et l’Union européenne un audit du fichier électoral datant de 2015. L’audit dénombrait 2,49 millions d’électeurs dont la présence sur les listes était « problématique », rappelle l’OIF, responsable de la mise en oeuvre des recommandations de cet audit.
Or ces électeurs figurent toujours dans la base de données actuelle, observe l’OIF. Parmi eux, des électeurs décédés ou des doublons, dit-elle. Sur ces 2,49 millions de personnes, 98% « ne disposent pas de documents permettant leur identification », dit-elle.
Cette prise de position vient porter un coup dur à la crédibilité des scrutins déjà fortement contestés par l’opposition.
Thomas Dietrich est écrivain et journaliste, actuellement en Guinée. Il confirme les irrégularités du fichier électoral et appelle la communauté internationale à prendre des sanctions contre les dirigeants guinéens pour faire reculer le président Alpha Condé.
Source: Deutsche welle Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée