Isabel dos Santos s’est dite « prête à se battre ». La fille de l’ancien président angolais, José Eduardo dos Santos, a publié jeudi 23 janvier un communiqué pour rejeter les accusations portées contre elle. Mercredi soir, le procureur général d’Angola, Helder Pitta Gros, avait annoncé l’inculpation d’Isabel dos Santos, lors d’une conférence de presse
La justice angolaise lance cette procédure judiciaire quelques jours après les révélations de Luanda Leaks, publiées par le Consortium international des journalistes d’investigation dont fait partie RFI. Isabel dos Santos doit répondre de nombreux chefs d’accusation, comme la fraude, le détournement de fonds ou le blanchiment d’argent.
La liste des délits reprochés à Isabel dos Santos est longue. Elle est notamment accusée de trafic d’influence, d’abus de bien sociaux et de faux en écriture durant les 18 mois qu’elle a passés à la tête de la Sonangol, la compagnie nationale pétrolière.
Deux milliards de dollars accumulés
Isabel dos Santos a aussi dirigé d’autres entreprises publiques dans la téléphonie et le secteur minier. Et c’est ainsi qu’elle aurait accumulé de manière frauduleuse plus de deux milliards de dollars, aux dépens de l’économie angolaise, selon les Luanda leaks.
Un empire financier qu’Isabel dos Santos a su investir dans l’économie privée, dont le secteur bancaire. Elle est notamment l’actionnaire majoritaire de l’établissement Eurobic, dont l’un des banquiers –par ailleurs, gestionnaire de comptes d’Isabel dos Santos– s’est suicidé hier à Lisbonne.
Isabel dos Santos, qui vit aujourd’hui entre Londres et Dubaï, accuse la justice angolaise de mener une croisade « politique » et se dit « prête à se défendre devant la justice internationale ». Le procureur général a quant à lui assuré que la justice angolaise fait tout ce qui est en son pouvoir pour la ramener au pays.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée