La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a rejeté vendredi la demande de mise en liberté provisoire de l’opposante Reckya Madougou. L’ordonnance de rejet a été adressée à ses avocats samedi. Le 9 juillet dernier, l’avocat français Pierre Stasi s’est rendu à Cotonou et a déposé avec ses confrères béninois cette demande estimant que le « dossier était vide et que leur cliente placée en isolement totale à la prison de Missérété ».
L’ordonnance a été prise vendredi, et notifiée aux six avocats qui défendent Reckya Madougou. Deux motifs justifient la décision.
Premièrement, la présidente de la Chambre des libertés et de la détention, fait remarquer que les faits reprochés à l’inculpée sont graves. Deuxièmement, elle affirme que l’opposante et ses co-inculpés n’ont été interrogés qu’une fois et que les différentes déclarations nécessitent d’autres interrogatoires et même des confrontations. En conclusion, ils doivent tous rester à la disposition de la justice.
L’information a été portée à Reckya Madougou dans sa cellule.
On a également appris vendredi que la même commission a décidé de convoquer l’opposante jeudi prochain, pour un second interrogatoire.
De leur côté, les avocats n’ont pas commenté l’ordonnance de rejet. Maître Pierre Stasi en quittant Cotonou il y a une semaine, déclarait, « si notre demande est rejetée, nous recommencerons ».
Source : RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée