Bénin : le dialogue politique de Patrice Talon s’achève sur 18 recommandations

Patrice Talon

Après trois jours d’échanges, le dialogue politique réunissant huit partis dont les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE – opposition), a pris fin ce samedi sur un ensemble de recommandations que le président Patrice Talon a pris l’engagement de respecter.

Des élections générales anticipées en 2020 ou 2021 précédées du toilettage de la charte des partis politiques et du Code électoral ; la libération de certains prisonniers impliqués dans la crise électorale, l’abandon des poursuites contre certaines personnalités… Telles sont les principales recommandations issues du dialogue politique national ayant fait l’objet d’un consensus.

Les 96 délégués de cette assise destinée à dégeler la crise électorale et postélectorale au Bénin ont également retenu des mesures en faveur du financement public des partis politique, du statut de l’opposition ou encore d’une meilleure représentativité des femmes dans les instances de prise de décision. 

Le président Talon satisfait

Le rapport général lu par le professeur Victor Topanou n’a pas donné lieu à débats. Dans la mi-journée, la première version du rapport a été fortement contestée par les FCBE et le Parti du Renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji, pourtant membre de la mouvance présidentielle. Ces deux partis ont estimé que le rapport n’était pas entièrement fidèle et que certains points discutés ne figuraient pas dans le compte-rendu.

C’EST LE BÉNIN QUI GAGNE ET NOUS TOUS AVEC

Après avoir religieusement écouté les recommandations, le président Patrice Talon a confié sa satisfaction par rapport à « la courtoisie » qui a caractérisé les débats. Il s’est notamment réjoui de ce que les recommandations n’aient pas remis en cause « la nécessité de réformer le système politique et d’avoir des partis d’envergure nationale ».

A LIRE AUSSI:   Des banques culturelles pour sauver le patrimoine africain

« C’est le Bénin qui gagne et nous tous avec », a-t-il déclaré, promettant que son gouvernement « prendra toutes les responsabilités qui sont les siennes ». « Il en sera de même en ce qui me concerne personnellement », a-t-il ajouté.

Les travaux du dialogue ont été lancés jeudi dernier et se sont déroulés avec les représentants de huit partis politiques sur les neuf invités. Les FCBE, notamment l’aile modérée conduite par Paul Hounkpè, ont finalement pris part aux travaux malgré la contestation de l’aile dure, proche du président d’honneur du parti, l’ancien président Boni Yayi.

Exclusion

Les autres forces de l’opposition, notamment l’Union sociale libérale (USL) de Sébastien Ajavon, en exil en France et le parti Restaurer l’espoir de Candide Azannaï, qui n’ont pas été invitées au dialogue pour avoir refusé de refaire les formalités d’enregistrement de leurs formations politiques, ont organisé une autre assise à la même période à l’initiative de l’ancien président Nicéphore Soglo.

Jeudi, ils avaient dénoncé leur exclusion et décliné les préalables à satisfaire pour leur participation à un dialogue politique. Samedi, à Cotonou, ils ont réaffirmé leur engagement à « reconquérir leurs droits politiques ». 

Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Burkina : 16 personnes tuées dans une mosquée, un millier de manifestants contre le « terrorisme »

Read Next

Des Algériens dans la rue contre une loi sur les hydrocarbures