Les recommandations du dialogue politique, organisé par le gouvernement, du 10 au 12 octobre à Cotonou sans les poids lourds de l’opposition, ont été formulées en projets de lois. Le comité technique chargé de cette tâche a remis son rapport vendredi 25 octobre à la présidence de la République.
Cinq avant-projets de lois ont été écrits et transmis au Parlement. Ces textes modifient les dispositions qui n’ont pas permis d’organiser des législatives ouvertes et apaisées. Le code électoral, la charte des partis, tout ce qui a fait obstruction à l’opposition et qui lui a couté son exclusion des législatives devrait être corrigé.
Quant à l’option d’élections générales, les experts expliquent qu’elles induisent une modification de la Constitution. Aussitôt Patrice Talon prend la parole et dit qu’il a une aversion pour les révisions de Constitution. Il ne veut pas qu’on lui prête des intentions, alors il clarifie.
« Si on doit formuler une quelconque modification, il faut impérativement trouver une formulation qui rassure tout le monde. Un acquis important auquel nous sommes attachés dans le pays, c’est que nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels au Bénin. Je ne promulguerai jamais une modification constitutionnelle qui pourrait demain nous créer des histoires ».
L’une des lois les plus attendues est l’amnistie générale. Victor Topanou, rapporteur général du dialogue politique en précise les contours. « Tout ce qui a pu se passer pendant la période du 1er janvier au 30 juin 2019 est couvert par le projet de loi. » Monsieur Topanou précise que l’ancien président Boni Yayi est concerné.
Les députés sont en session budgétaire. Le président de l’Assemblée présent à la cérémonie a annoncé qu’il n’est pas exclu que ces projets de lois passent en procédure d’urgence.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée